raie cururu
Nom scientifique | Potamotrygon wallacei |
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Descripteur | Carvalho, Rosa & Araújo |
Année description | 2016 |
Statut IUCN (Monde) | NE |
Famille | Potamotrygonidae |
Genre | Potamotrygon |
Introduction
Potamotrygon wallacei, plus communément appelée raie cururu, est un poisson vivant en eau douce originaire d'Amérique du Sud.
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Qui est-elle ?
Le genre Potamotrygon
En 2023, La famille des Potamotrygonidés est composée de deux sous-familles : Styracurinae et Potamotrygoninae. La sous-famille des Potamotrygoninae comprend des raies néotropicales qui ont évolué dans un environnement exclusivement d'eau douce. Quatre genres sont actuellement reconnus comme valides au sein de cette sous-famille : Potamotrygon, Paratrygon, Plesiotrygon et Heliotrygon. Comme leurs cousines, les Potamotrygon sont des poissons cartilagineux. Leur corps est fortement compressé dorso-ventralement. Les branchies sont positionnées sur la face ventrale. Elles possèdent deux évents (spiracles) derrière les yeux et une épine venimeuse sur le dessus du pédoncule caudal.
Les premières Potamotrygon furent enregistrées dans des genres marins Pastinaca, Trygon et Taeniura, de la famille Trygonidae, devenue Dasyatididae. La subdivision des Trygonidae en Potamotrygones et Thalassotrygones a été la première tentative de séparer les potamotrygonidés de leurs proches marines. Depuis la revue de Garman de 1913, peu de travaux taxonomiques ont été réalisés dans la famille, à l'exception de descriptions de nouvelles espèces.
Les Potamotrygon sont des poissons ovovivipares. Elles résident généralement camouflées sur le fond où elles chassent des mollusques, des crustacés, des insectes et des poissons. La plupart semblent avoir une activité plutôt nocturne. Ces poissons fréquentent divers habitats dans les environnements d'eau douce, notamment les plages de sable, les forêts inondées, les petits ruisseaux à fond boueux et les lacs. Dans la plupart de leurs habitats, ces raies sont au sommet de la chaîne alimentaire.
Difficiles à percevoir, ces raies venimeuses sont craintes et particulièrement dangereuses. Déjà les premiers explorateurs des rivières d'Amérique du Sud ont rapporté les symptômes faisant suite aux piqûres causées par des Potamotrygon. Les lésions surviennent souvent sur la jambe, la cheville ou le pied de la victime. La douleur est extrême et peut être accompagnée de spasmes ou de crampes. D'autres symptômes peuvent se manifester tels qu'une baisse de la tension artérielle, de l'arythmie, de l'hyperthermie, de la transpiration, des paralysies, des vomissements, de la diarrhée et une perte d'appétit.
Après une piqûre, la douleur peut persister jusqu'à dix jours. La mort de la victime est rare et est généralement due à la perforation d'organes vitaux ou à une gangrène secondaire, et non à l'action directe du venin. La guérison est lente, prenant environ un mois, laissant parfois une cicatrice.
Les Amérindiens d'Amérique du Sud ont probablement été les premiers êtres humains à être affectés par ces raies d'eau douce. Les premiers récits écrits sur ces poissons par des missionnaires et des explorateurs précoces ont révélé que plusieurs tribus indiennes avaient des noms pour les raies dans leur vocabulaire et qu'ils appelaient certaines rivières "rivière aux raies" en raison de leur abondance.
Les Indiens utilisaient les raies d'eau douce comme nourriture et utilisaient les dards caudaux comme pointes de flèche, comme pièces ornementales ou comme instruments pour réaliser des tatouages ou des piercings (jambes, bras, oreilles et langue). Les raies sont encore pêchées et leurs dards utilisés comme pointes de flèche par les Indiens d'Amazonie et du centre du Brésil.
Les Potamotrygonidés présentent certaines caractéristiques similaires à celles des élasmobranches marins à savoir une faible fécondité, une maturation tardive et une croissance lente.
Morphologie
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Type
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Taille moyenne30 cm
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Taille maximale31 cm
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FormeCirculaire
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Mimétismemud
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Motifponctuations
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Type
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Taille moyenne30 cm
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Taille maximale31 cm
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FormeCirculaire
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Mimétismemud
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Motifponctuations
Comment reconnaître la raie cururu ?
La raie cururu mesure entre 30 et 31 cm. Ce poisson est bicolore avec un corps majoritairement marron et beige. Elle possède également des ponctuations de couleur .
Différences entre mâles et femelles
Le mâle est doté d'une paire d'organes reproducteurs appelés "ptérygopodes". Ils résultent de la mutation de la nageoire pelvienne en un tuyau articulé qui permet la fécondation interne. Ils peuvent être être munis d'une épine.
Mode de vie & Comportement
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régimecarnivore
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Sociabilitésolitaire
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territorialitéNon
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Rythme biologiqueDiurne
La raie cururu chasse à l'affût et fait partie des prédateurs de son biotope. Opportuniste, elle n'hésite pas à attaquer tout animal de plus petite taille se trouvant à portée.
La raie cururu est un poisson solitaire qui réside naturellement sur le fond. C'est une espèce carnivore au tempérament plutôt calme.
Bien que la raie cururu soit non territorial, elle peut montrer des signes d'agressivité envers d'autres espèces .
Les raies d'eau douce se couvrent régulièrement de sable puis restent de longs moments immobiles, à l’abri et à l'affût d'éventuelles proies.
Reproduction
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Mode de reproductionovovivipare
La raie cururu est un poisson ovovivipare.
Risques pour l'Homme
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VenimeuxOui
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PiqûreOui
Cette espèce est venimeuse et peut causer de graves accidents au toucher.
D'où vient-elle ?
Expéditions naturalistes - JBL
Quel est son habitat ?
Caractéristiques du milieu naturel
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Température25 - 28 °C
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pH (acidité)3.5 - 5.5
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CourantModéré et Lent
Présentation du biotope
L'acidification de l'eau provient de la décomposition des végétaux. Ce phénomène modifie la couleur de l'eau qui a tendance à se brunir. Dans certaines zones particulièrement riches en matières organiques, les eaux sont si sombres qu'on les appelle « eaux noires ».
On retrouve le plus souvent la raie cururu à une profondeur comprise entre 0m et 5m. Il n’est cependant pas impossible de retrouver cette espèce à d’autres profondeurs.
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Sources & Réalisation
Participation & Validation
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Benoit Chartrer
Références bibliographiques
XV. RAYAS DE AGUA DULCE (POTAMOTRYGONIDAE) DE SURAMÉRICA Parte II Colombia, Brasil, Perú, Bolivia, Paraguay, Uruguay y Argentina - Carlos A. Lasso - Ricardo de Souza Rosa - Mónica A. Morales-Betancourt - MARCELO R. DE CARVALHO - Domingos Garrone-Neto - Instituto de Investigación de Recursos Biológicos Alexander von Humboldt - 2016.
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