pakousi, pacoucine

Nom scientifique Myloplus rubripinnis
Descripteur Müller & Troschel
Année description 1844
Statut IUCN (Monde) NE
Famille Serrasalmidae
Genre Myloplus
Myloplus rubripinnis Myloplus rubripinnis

Introduction

Myloplus rubripinnis est une espèce de poissons largement répandue dans les eaux douces tropicales d'Amérique du Sud. Elle est notamment recensée au Brésil, en Colombie, en Équateur, au Guyana, en Guyane française, au Pérou, au Surinam et au Venezuela.

Au Pérou, elle a été recensée dans diverses régions amazoniennes, en particulier le Loreto, Ucayali, et Madre de Dios, ainsi que dans plusieurs rivières de ces régions.

Bien que parfois notifié en Argentine, ces observations sont probablement des erreurs d'identification. De nombreux Myloplus possèdent des caractéristiques morphologiques proches, spécialement à l'état juvénile, ce qui engendre facilement des erreurs.

Ce poisson est rencontré sous de nombreuses dénominations :

  • Brésil : pacu, paco branco, paco de corredero
  • Colombie : gancho rojo, garopa
  • Pérou : palometa, curuhuara
  • Guyane française : Pacoutann, Pakousi, Yapinan
  • USA : Redhook myleus
  • Venezuela : palometa, gancho rojo, pampano

Le taxon scientifique a progressivement évolué. On retrouve encore ce poisson sous les dénominations (obsolètes) Aphyocharax rubripinnis, Myletes rubripinnis et Myleus rubripinnis.

Cette espèce est régulièrement visée par la pêche pour la consommation et pour l'exportation comme poisson d'ornement. Ces populations ont probablement été réduites dans plusieurs régions ces dernières années.

Cette fiche est en cours de réalisation. Les textes proposés actuellement sont issus de notre modèle de données ou sont en cours de rédaction. Pour demander à prioriser ce contenu, vous pouvez nous écrire ICI.

Qui est-il ?

Le genre Myloplus

Le genre Myloplus appartient à la famille des Serrasalmidae, qui comprend 16 genres et environ 100 espèces dont les fameux piranhas. En 2023, Myloplus se compose de 14 espèces valides largement réparties dans les rivières d'Amérique du Sud, avec leur plus grande diversité (plus de 10 espèces) dans le bassin amazonien. Localement, ces poissons sont appelés palometa ou curuhuara (Perú), gancho ou garopa (Colombie), palometa ou pampano (Venezuela), pakushi ou pasina en Guyane, ou encore paco (Brésil).

Les Myloplus sont caractérisés par la présence de grandes épines abdominales ainsi que la prémaxillaire avec deux rangées de dents espacées les unes des autres. Le corps est de forme rhomboïdale à discoïdale, avec une hauteur qui varie en fonction de sa croissance, et une petite tête. Ils possèdent une dentition puissante pouvant causer des morsures graves.

Les poissons du genre se montrent généralement grégaires et peu agressifs. On les retrouve souvent dans les zones calmes des rivières principales où la végétation surplombe les rives. Ils peuvent également être trouvés dans des habitats à faible débit comme les eaux stagnantes et les lacs. Certains préfèrent les rapides dans les parties supérieures des rivières, où l'eau claire permet la croissance de plantes Podostemaceae.

Pendant la saison des pluies, une partie importante de l'alimentation se compose de fleurs et de graines dans les zones inondées de la forêt. En dehors de cette période, les Myloplus se nourrissent principalement de végétaux (plantes aquatiques et terrestres). Certaines espèces se nourrissent en particulier de Mourea fluviatilis et Apinagia richardiana. Ces poissons peuvent compléter cette alimentation avec des gastéropodes ou des poissons.

Certaines espèces de Myloplus sont considérées comme vulnérables, notamment Myloplus planquettei. À l'échelle mondiale, les populations de ces poissons sont en déclin en raison de la pression exercée par la pêche (subsistance et pour le commerce de poissons d'ornement) et de la modification de leur habitat due à l'exploitation minière et à la construction de barrages.

Myloplus représente un genre de poissons dont la conservation est importante à surveiller, compte tenu de leur rôle dans l'écosystème aquatique et de leur valeur économique, certaines espèces étant très prisées sur le marché.

Morphologie

  • Taille moyenne
    35 cm
  • Taille maximale
    41.5 cm
  • Longévité
    10 ans
  • Taille moyenne
    35 cm
  • Taille maximale
    41.5 cm
  • Longévité
    10 ans

Comment reconnaître le pakousi, pacoucine ?

Ce poisson se distingue par sa couleur argentée et par les rayons rouge vif à l'avant de la nageoire anale, qui sont entourés de noir. Le corps est en forme de losange ou de disque, avec une variation tout au long de la croissance. La tête est relativement petite. La nageoire dorsale comprend deux épines et 24 à 26 rayons, la nageoire anale 2 à 3 épines pour 39 à 43 rayons.

Myloplus rubripinnis, a été réétudié en raison de sa similarité avec Myloplus tumukumak. Ce premier est répandu dans les bassins des rivières guyanaises, allant de la rivière Essequibo en Guyana à la rivière Saramacca et aux bassins de la rivière Suriname, en passant par la rivière Maroni à la frontière entre le Suriname et la Guyane française, le bassin de la rivière Mana en Guyane française, la rivière Oyapock entre la Guyane française et le Brésil, ainsi que les rivières Araguari et Jari au Brésil.

Myloplus tumukumak est uniquement connu de la région à la frontière entre le Brésil et la Guyane française, dans les affluents des bassins des rivières Oyapock et Araguari.Cette région abrite principalement les têtes de sources des rivières d'eau claire, qui se jettent dans le bassin de l'Amazonie ainsi que dans les bassins côtiers de l'Atlantique. La distinction entre les deux espèces repose sur plusieurs caractéristiques, notamment le nombre de rayons de la nageoire dorsale, la longueur de la base de la nageoire dorsale, le nombre de rayons de la nageoire anale, la longueur de la base de la nageoire anale, et la taille des écailles sur les flancs. Myloplus rubripinnis présente des écailles plus petites et un corps globalement plus arrondi, tandis que M. tumukumak possède des écailles plus grandes et une forme corporelle plus angulaire.

Différences entre mâles et femelles

Pendant la période de reproduction, les mâles ont des taches rouges sur l'opercule, le corps et à la base de la nageoire anale. Les femelles montrent une légère coloration rouge sur la partie inférieure de l'opercule et de la nageoire anale. Cette coloration est suivie d'une tache noire sur le bord postérieur de la nageoire anale.

Mode de vie & Comportement

  • régime
    herbivore
  • Sociabilité
    vivant en petit groupes
  • territorialité
    Non
  • Rythme biologique
    Diurne

Ces poissons sont principalement herbivores, se nourrissant de débris végétaux tels que des feuilles et des fleurs. Pendant la saison des pluies, ils mangent davantage de graines, et jouent probablement un rôle écologique majeur pour les écosystèmes.

Grégaires, les pakousis vivent généralement dans des rivières à eau claire, mais ont également été observés dans des rivières à eau sombre. Ils sont souvent présents dans les zones de courants faibles et les canaux.

Reproduction

  • Mode de reproduction
    ovipare qui enfouit ses œufs

Ces poissons effectuent des migrations locales et moyennes sur des distances de 100 à 500 kilomètres. La fréquence de reproduction est plus élevée pendant la saison des pluies.

La reproduction présente un aspect original. Les femelles ont une nageoire anale en forme de crochet rouge, tandis que les mâles ont une nageoire anale bilobée conçue pour s'enrouler autour du "crochet" des femelles.

Pendant la reproduction, la femelle insère le crochet dans le substrat (par exemple, du gravier) et creuse un sillon tout en pondant des œufs. Le mâle se positionne à côté, sa nageoire bilobée enroulée autour du crochet, pour fertiliser les œufs.

Risques pour l'Homme

  • Venimeux
    Non
  • Morsure
    Oui

Cette espèce peut mordre et causer des blessures plus ou moins profondes en cas de saisie lors de session de pêche.

D'où vient-il ?

État de conservation des populations (IUCN)

Monde : NE

Présence géographique & État des populations

Cette espèce ne semble pas spécifiquement ciblée pour la consommation locale mais fait partie des prises régulières. Dans plusieurs régions, elle est consommée ou exportée pour le commerce aquariophile.

Où retrouver cette espèce (aquarium) ?

Quel est son habitat ?

Caractéristiques du milieu naturel

  • Température
    22 - 27 °C
  • pH (acidité)
    5 - 7
  • gh (dureté)
    3 - 10
  • Courant
    Lent et Stagnant

Présentation du biotope

Cette espèce fréquente les eaux calmes des fleuves et des grandes rivières.

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Maintenance en aquarium

Déontologie

Afin de préserver la vie sauvage, si vous faîtes l'acquisition de cet animal, il ne doit pas être relâché en milieu naturel. Voir aussi, la charte Fishipedia.

Fishipédia soutient la pratique d'une aquariophilie responsable et respectueuse de l'environnement. Nous encourageons la maintenance si celle-ci est motivée par le désir de comprendre le fonctionnement biologique du vivant et si elle est réalisée dans le respect de la vie animale.

Nous pensons que l'aquariophilie est une ouverture à la découverte des milieux aquatiques, en particulier d'eau douce, et que cette connaissance est nécessaire pour mieux protéger et respecter ces environnements. Logiquement, nous réfutons l'achat compulsif d'animaux qui ne trouveraient pas une place suffisante et / ou adaptée dans l'aquarium hôte.

Recommandations générales

  • Volume min
    1000 litres
  • Population min
    5
  • Température
    22 - 27 °C
  • pH (acidité)
    5 - 7

Caractéristiques

  • Difficulté d'élevage
    facile
  • Robustesse
    robuste
  • Comportement
    pacifique
  • Disponibilité
    occasionel

Rappels généraux

Il est fortement conseillé de lire la fiche complète dédiée et de se renseigner sur les retours d'expériences de maintenance de l'animal envisagé, ceci afin d'éviter tout conflit potentiel dont la finalité est généralement la mort de l'individu (ou des autres habitants). Il est important de ne pas surcharger son aquarium pour limiter la pollution. La maintenance en sera facilitée.

En eau douce, à l'état sauvage, les animaux sont soumis aux conditions météorologiques et vivent dans des eaux dont les caractéristiques sont souvent variables. Les conseils donnés par notre équipe pour la maintenance en aquarium sont des estimations et ne peuvent être assimilés à des données scientifiques. Les spécimens sauvages sont plus difficiles à élever que ceux issus de l'élevage. Certains traits de caractère peuvent également avoir évolué.

Conseils de maintenance et entretien de l'aquarium

Le démarrage d'un aquarium est une partie primordiale pour l'équilibre et le bien-être des poissons. Lorsque l'on met en eau un aquarium, l'eau passe naturellement par un cycle biologique : le cycle de l'azote. Celui-ci dure environ trois semaines. Tous les 2 jours, nous vous conseillons de tester votre eau jusqu'à ce que le taux de nitrite soit à zéro pendant plusieurs jours d'affilée.

Pour accélérer ce cycle, vous pouvez utiliser un activateur de bactéries comme JBL Denitrol. Cette solution riche en bactéries vivantes et enzymes permet une mise en place rapide du cycle de l'azote. Les poissons peuvent alors être introduits plus rapidement.

Il est important de tester l'eau de son aquarium régulièrement pour maintenir un environnement sain pour les poissons et les autres habitants. Les tests d'eau permettent de mesurer les niveaux de différents paramètres tels que le pH, la dureté totale, ainsi que les taux de nitrates, de nitrites et d'ammoniaque.

Pour réaliser ces tests, vous pouvez utiliser des produits d'analyse spécialisés tels que JBL ProScan qui permet de réaliser un diagnostic de l'eau directement via un smartphone. Il existe également des coffrets de tests plus classiques de bandelettes, comme JBL PROAQUATEST.

En cas d’usage de l’eau du robinet, vous pouvez utiliser un conditionneur d’eau de type Biotopol de JBL pour éliminer les substances nocives comme le chlore, le cuivre, le plomb et le zinc. Les conditionneurs d'eau garantissent une meilleure santé aux poissons et une meilleure croissance des plantes.

Le chlore et la chloramine sont dangereux pour la santé des animaux. Utilisés pour désinfecter l'eau, ces agents sont présents en quantité non négligeable dans l'eau du robinet. Nous conseillons d'utiliser un anti-chlore lors de chaque changement d'eau. Outre le chlore, des traitements et médicaments vendus pour l'aquariophilie contiennent parfois des métaux lourds dangereux à forte dose.

Informations spécifiques pour le pakousi, pacoucine

Le pakousi, pacoucine est une espèce qui vit naturellement à une température comprise entre 22 °C et 27 °C. Pour une bonne maintenance, la température ne devrait jamais dépasser les 30°C sur de longues périodes. La teneur en nitrates devrait rester inférieure à 50mg/L. Pour garder une eau propre et non polluée, prévoyez un renouvellement mensuel de 20% à 30% du volume d'eau.

L'élevage de cette espèce est accessible à tout amateur. Il est recommandé de suivre quelques règles de bases et d'être rigoureux pour réaliser une bonne maintenance.

Cette espèce est généralement disponible dans le commerce spécialisé ou auprès des clubs aquariophiles. Les spécimens issus d'élevage de longue date sont un peu plus faciles à élever mais il faut respecter les paramètres d'eau particuliers.

Incompatibilités formelles

Attention, le pakousi, pacoucine est incompatible avec les végétaux.

Cohabitation & Environnement

Étant un poisson vivant en petits groupes et particulièrement vif, il convient d'installer au moins 5 individus dans un aquarium de 1000 litres minimum (pour 200 cm de façade). La maintenance en groupe est une condition sine qua non pour s'assurer de leur bien-être.

Le pakousi est une espèce paisible qui ne présente généralement pas de problèmes de comportement dans un aquarium communautaire. Attention cependant à d'éventuelles prédations sur des animaux de très petite taille. Ce poisson vif peut également intimider des espèces timides.

Attention, cette espèce se nourrit de plantes et endommagera les espèces les plus fragiles. Pour coller à son biotope, vous pouvez insérer des feuilles dans le fond de l'aquarium ainsi que divers graines pour les nourrir.

Conseils pour la maintenance en eau acide

Le pakousi, pacoucine vivant naturellement dans une eau acide, généralement en eau « noire » ou « tamisée », la mise en place d'une filtration sur tourbe est idéale pour son équilibre. L'ajout de feuilles en décomposition et de fruits d'aulnes peut sensiblement améliorer ses conditions de vie en augmentant naturellement l'acidité de l'eau.

Conseils pour l'alimentation

Le pakousi est herbivore. La base de son alimentation en aquarium peut être constituée de salade ébouillantée et d'épinards.

Recommendations d'alimentation chez notre partenaire JBL - Gamme PRONOVO

  • Granulés
  • Paillettes

Protocole de reproduction

  • Protection de la ponte
    Non

Nous n'avons pas d'information sur sa reproduction en aquarium.

Risques d'hybridation

De manière générale, il est conseillé de ne pas mélanger plusieurs espèces d'un même genre ou différentes variétés d'une même espèce pour éviter les risques d'hybridation.

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Sources & Réalisation

Participation & Validation

L'équipe de Fishipédia et les contributeurs spécialistes s'engagent à apporter un contenu de haute qualité. Cependant, bien que l'information soit issue de sources scientifiques ou de témoignages d'expériences de spécialistes, les fiches peuvent contenir des imprécisions.

Robert Allgayer

Robert Allgayer

Adrien Falzon

Adrien Falzon

En collaboration avec : Estudios Amazónicos - Urku

Références bibliographiques

A new species of Myloplus Gill (Characiformes, Serrasalmidae) from the Tumucumaque Mountain Range, Brazil and French Guiana, with comments on M. rubripinnis - MARCELO C. ANDRADE - MICHEL JÉGU - CECILE S. GAMA - ZOOTAXA - 2018.

PECES DE CONSUMO DE LA AMAZONÍA PERUANA - Carmen R. García Dávila - Homero Sánchez Riveiro - Mayra Almendra Flores Silva - Jose Eduardo Mejia de Loayza - Carlos Alberto Custodio Angulo Chávez - Diana Castro Ruiz - Guillain Estivals - Aurea García Vásquez - Christian Nolorbe Payahua - Gladys Vargas Dávil - J. Nuñez - Cedric Mariac - Fabrice Duponchelle - Jean-François Renno - Instituto de Investigaciones de la Amazonía Peruana - 2018.

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Modèle de fiche et contenu © Fishipedia - Reproduction non autorisée sans demande préalable - ISSN 2270-7247 - Dernière mise à jour le 11/11/2023

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